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BLOCS#9 □ Bonjour, nous sommes le mercredi 31 janvier et voici le neuvième épisode de votre condensé d’actualité utile sur le commerce international. Suivez-nous également sur Twitter et LinkedIn.
Les accords de libre-échange signés par l’UE sont pointés du doigt en France depuis le déclenchement du mouvement de colère des agriculteurs. Les représentants de ces derniers, mais aussi les politiques de tous bords, reprochent à ces accords de nuire aux exploitants hexagonaux, en permettant l’import massif de produits ne respectant pas les mêmes normes que les leurs. Ce procès en concurrence déloyale est-il fondé ? Tentative de réponse à cette question brûlante.
EXIGENCES INCOMPARABLES □ Des rangs des manifestants au Premier ministre, en passant par le patron de la Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA) (BLOCS#8), chacun y est allé de sa remise en cause des accords de libre-échange (ALE) européens, dans le contexte du mouvement agricole qui secoue l’Hexagone depuis plus d’une semaine.
Actuellement au nombre de 42, ces accords lient l’UE à 74 États partenaires, répartis sur l’ensemble des cinq continents.
Selon leurs détracteurs, les ALE nuiraient aux agriculteurs français en facilitant l’importation de produits ne respectant pas les mêmes normes, en particulier sur le plan environnemental.
Un procès qui semble de prime abord largement fondé. Quand bien même l’Union s’est illustrée ces dernières années par des textes ambitieux en matière de lutte contre la déforestation importée ou encore le travail forcé, les exploitants hors UE ne sont effectivement que rarement soumis à des exigences comparables à celles des Européens en matière de protection de l’environnement et des animaux, ou de conditions de travail.
Si les marchandises importées sont loin d’être exemptes de contrôles - portant notamment sur la présence de résidus de pesticides pour ce qui concerne les fruits et légumes ou l’existence d’un certificat sanitaire pour la viande - les normes comprises dans les ALE sont bien moins ambitieuses que celles du Pacte vert européen, par exemple.
Ces accords apparaissent ainsi comme une cause majeure des mouvements de colère qui se multiplient, non seulement en France, mais partout en Europe, et mettent sous pression les institutions bruxelloises. Une séquence politique décortiquée dans le dernier numéro de What’s up EU, la newsletter de référence pour comprendre l’UE, à laquelle vous pouvez vous abonner ici.
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