□ Comment la Chine exploite son quasi-monopole □ Le nouveau report du Conseil présidentiel du commerce extérieur français □ Bruxelles dévoile son premier rapport de surveillance des importations chinoises □ Les enjeux commerciaux du cadmium □ Des nouvelles de la saga du Mercosur □ L'idée d'une taxe carbone aux frontières aux États-Unis
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Le contrôle des exportations de terres rares instauré par la Chine met au supplice l’industrie automobile mondiale et menace les secteurs de l’aéronautique, de la défense et de l’intelligence artificielle. En situation de quasi-monopole sur la chaîne d’extraction, de raffinage et de production de ces métaux critiques, Pékin exerce ainsi une pression maximale sur ses partenaires commerciaux, Union européenne en tête.
Dessin de Philippe Vilandrau pour BLOCS - Instagram ; Blog
GRAVES PERTURBATIONS □ « Toute l’industrie automobile est en panique totale », a constaté, lundi, Frank Eckard, le PDG du fabricant d’aimants allemand Magnosphere, cité par Reuters.
Harcelé par les constructeurs prêts à tout pour obtenir les aimants à base de terres rares nécessaires à la production de voitures tant thermiques qu’électrique, M. Eckard s’est retrouvé, bien malgré lui, le témoin privilégié de l’onde de choc provoquée par les restrictions mises en place par la Chine.
Dernier signe en date : l’annonce par le géant indien Maruti Suzuki de la baisse de 66% de sa production de voitures électriques à court-terme. Ford, BMW, ou encore le japonais Suzuki ont eux aussi fait état de graves perturbations de leurs chaînes d’approvisionnement ces dernières semaines.
La semaine passée, le lobby des fournisseurs automobiles européens, le Clepa, a affirmé que les restrictions chinoises avaient « conduit à la fermeture de plusieurs lignes de production et d’usines en Europe, et que l’impact va aller croissant dans les prochaines semaines à mesure que les stocks se vident ».
De quoi faire craindre une troisième crise majeure en cinq ans pour l’automobile, après les pénuries de semi-conducteurs en 2022-2023 et les interruptions de production pendant la pandémie de Covid-19.
Les secteurs de l’aéronautique, de la défense et de l’intelligence artificielle, très gourmands en terres rares, mais qui semblent avoir constitué plus de stocks, pourraient prochainement être concernés à leur tour par de telles disruptions.
MANIÈRE FORTE □ Pour bien comprendre cette situation chaotique, il faut remonter au 4 avril, au surlendemain du « jour de la libération » autoproclamé de Donald Trump.
Ce jour-là, Xi Jinping choisit la manière forte pour répliquer aux 34% de droits de douane que vient d’infliger le président américain à la Chine.
Non content de répondre par des tarifs équivalents, il annonce aussi l’instauration d’un nouveau système de contrôle des exportations de sept catégories de ces précieux métaux, d’une importance cruciale pour l’industrie mondiale.
Cette initiative fait suite à de premières restrictions à l'exportation de matériaux stratégiques vers les États-Unis.
Les nouvelles mesures ciblent cette fois-ci les métaux les plus lourds — encore plus incontournables dans les processus industriels — et sont vouées cette fois-ci à toucher l’ensemble des exportations de ces terres rares, plus seulement celles à destination des États-Unis.
De quoi faire trembler la planète, largement dépendante de la Chine, qui produit environ 70% des terres rares mondiales et dispose d’un quasi-monopole sur leur raffinage et la production d’aimants qui en sont issus.
SYSTÈME KAFKAÏEN □ Concrètement, l’administration chinoise met en oeuvre un système kafkaïen et opaque de licences nécessaires pour obtenir les précieuses terres rares. Les perturbations ne tardent pas à se faire sentir, et provoquent donc l’inquiétude, en particulier dans le secteur automobile, qui ne dispose que de peu de stocks (BLOCS#59).
D’aucuns se rassurent toutefois, pronostiquant que les restrictions chinoises devraient, in fine, surtout toucher les firmes américaines, en particulier dans le secteur de la défense.
Les livraisons au compte-goutte se poursuivent cependant, au grand désarroi des industriels.
Le 12 mai, l’accord signé entre la Chine et les États-Unis (BLOCS#61) semble enfin amorcer un retour à la normale des livraisons de terres rares, Pékin s’engageant à suspendre les mesures non-tarifaires prises contre Washington après le 2 avril.
Las, Pékin ne tient pas son engagement, sur fond de tensions persistantes avec Washington.
Le 5 juin, à la suite d’un appel téléphonique avec Xi Jinping, Donald Trump affirme qu’« il ne devrait plus y avoir la moindre question quant aux difficultés sur les produits de terres rares », sans pour autant rassurer les industriels qui ne voient toujours pas arriver leurs cargaisons.
En fin de semaine dernière, Reuters annonce en outre que Stellantis, General Motors et Ford ont reçu pour six mois des licences début juin, sans toutefois préciser quels métaux et quelles quantités étaient concernés par cette décision.
L’UE SOUS PRESSION □ Pékin semble ainsi souffler le chaud et le froid sur les terres rares, alimentant l’incertitude pour attirer les investissements des constructeurs cherchant à assurer leurs arrières, et surtout pour mieux négocier sur le plan commercial.
« L’emprise stratégique de Pékin sur les terres rares n’est plus seulement une réalité du marché, mais aussi un levier actif de politique économique étrangère », résume Rebecca Arcesati, analyste en chef du Mercator Institute for China Studies (MERICS).
Face à Washington, la pression mise par Pékin sur les terres rares s’inscrit dans des négociations complexes, mais semble principalement vouée à desserrer les multiples frein à l’exportation de semi-conducteurs vers la Chine mis en place par les États-Unis.
Les semi-conducteurs semblent aussi au coeur des discussions avec les Européens, que la Chine soupçonne de s’entendre avec Washington pour la priver de puces éléctroniques.
La semaine dernière, le ministre chinois du commerce a ainsi laissé planer l’idée d’octroyer aux entreprises du Vieux Continent une garantie d’être servies les premières, tout en exhortant l’UE à « prendre des mesures efficaces pour faciliter, protéger et promouvoir le commerce conforme des produits de haute technologie vers la Chine ».
Les conflits ouverts autour des voitures électriques chinoises et du cognac européen (BLOCS#34) pourraient aussi se retrouver compliqués par ce nouveau moyen de pression instrumentalisé par l’Empire du Milieu. Le tout, à quelques encablures d’un sommet UE-Chine qui doit se tenir le mois prochain.
« Les projets de la Chine visant à dominer des secteurs entiers menacent directement les intérêts européens, estime Rebecca Arcesati. La période précédant le sommet UE-Chine de juillet constitue désormais un test pour déterminer comment Pékin équilibre coercition et coopération pour atteindre ses objectifs ».
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PRIORITÉ REPORTÉE □ Il faudra encore patienter pour voir le premier Conseil présidentiel du commerce extérieur français, dont la création avait été annoncée par Emmanuel Macron en janvier dernier, être inauguré à l’Élysée. Ce rendez-vous doit réunir les acteurs de l’écosystème de l’accompagnement à l’export autour du chef de l’État pour co-construire une stratégie visant à résorber le déficit commercial tricolore (BLOCS#49) : il devait avoir lieu ce 12 juin, mais a à nouveau été reporté, et cette fois sine die.
Cette réunion aurait initialement dû se tenir le 13 mai, mais avait déjà alors été postposée à la dernière minute en raison d’une « incompatibilité avec l’agenda du président ».
Le même motif est évoqué aujourd’hui par l'Élysée qui souligne « l’emploi du temps très chargé du président » auprès de votre infolettre : de fait, Emmanuel Macron participe ces jours-ci à une série de sommets internationaux. « Nous cherchons une nouvelle date avant fin juillet et la trêve estivale » explique encore le Palais présidentiel, où l’on assure que ce délai ne remet en rien en cause le caractère « très prégnant du sujet du commerce extérieur, d’autant plus dans le contexte des tarifs américains ».
Ce deuxième report en un mois ressemble néanmoins à un message négatif envoyé à l’écosystème. « Il y a de quoi se demander : veut-on vraiment faire du commerce extérieur une priorité stratégique pour la France ? Est-on prêt à initier une réforme en profondeur du système ? », s'alarme le responsable d’une des organisations qui doit prendre part à ce nouveau format.
Cet ajournement est-il à mettre en lien avec les tensions actuelles au sein du système français de l’aide à l’export, jugé trop déséquilibré au profit des opérateurs publics par certains de ses acteurs privés ?
Mi-mai, le Moci détaillait en effet les multiples griefs adressés dans une « note blanche » au président Emmanuel Macron et au ministre Laurent Saint-Martin par la Leaguexport, une plateforme qui regroupe plusieurs organisations du secteur privé fournissant des prestations de services aux entreprises dans le cadre de leurs projets internationaux (Medef International, CCI France International, ICC France et Stratexio)
Le document alertait sur la création d’une « situation hégémonique du secteur public » ; et préconisait notamment un recentrage des activités de l'agence publique Business France sur les primo-exportateurs et sur les destinations « où l’accompagnement privé est absent ou peu présent, plutôt que de viser des destinations déjà très largement couvertes par les opérateurs privés ».
« Il est bienvenu que chacun donne son avis et produise des documents : regarder l’équilibre public-privé fera en effet partie de l’exercice, indique-t-on à l’Élysée. L’objectif du Conseil est plus généralement de un constat éclairé des atouts et des faiblesses du commerce extérieur français : cibler les zones où on n’a pas assez investi, ou au contraire, déterminer les marchés à l’export dont la France serait excessivement dépendante », explique encore le Palais.
« Il s’agit enfin de concevoir une stratégie, de prioriser les outils qui manquent par rapport aux autres pays européens en matière de politiques publiques, de garanties à l’export, pour mieux aider les entreprises ». Un beau programme en perspective … si la réunion finit par avoir lieu.
LA POLLUTION DU FRET EN SOURDINE □ Mardi au sommet sur les Océans se tenant à Nice du 9 au 13 juin, une coalition de 37 pays, dont la France, s'est engagée à combattre la pollution sonore du transport maritime, qui nuit à de nombreuses espèces sous-marines. L’intention affichée : faire progresser la conception et l'exploitation de navires plus silencieux, sous l’égide de l'Organisation maritime internationale (OMI).
Quant au sujet de la décarbonation du fret (BLOCS#40), où l’objectif est le « net zéro à l’horizon 2050 » on n’attend pas de percée majeure dans les discussions, qui doivent néanmoins permettre d’approfondir certaines avancées déjà constatées.
Le transport maritime, qui est vecteur de 90% des échanges mondiaux de marchandises et est responsable de 3 % des émissions mondiales de CO₂, sera notamment au centre d’un panel ce mercredi à Nice. Au menu des échanges, la transformation du secteur : des navires aux ports, en passant par les carburants, les modèles économiques et la formation des marins, selon un document de travail des Nations unies.
La filière maritime française, qui se veut en tête de proue, arrive à cet événement avec un plan global de décarbonation incluant tous les acteurs – armateurs, ports, industries navales et porteurs, entreprises innovantes –, comme l’explique l’Opinion.
Plusieurs bons élèves français se distinguent : les entreprises TOWT, Grain de Sail, Neoline ou Windcoop développent en particulier des cargos à voile, ou hybrides. Le Neoliner Origine, cargo de 136 mètres, doit ainsi prendre la mer en juillet.
Au niveau international, un pas important avait été franchi le 11 avril, avec la validation par l’OMI des bases d’un futur système mondial de tarification du carbone visant à encourager les carburants propres et à financer la transition écologique du secteur. Ce dispositif, dont l’adoption finale est prévue en octobre, s’accompagnera d’une norme mondiale sur l’intensité en gaz à effet de serre des combustibles marins.
Autres développements encourageants : à date, environ 200 navires sont déjà capables de fonctionner avec des carburants à émissions faibles ou nulles, et près de 80 % des nouvelles commandes incluent une capacité hybride, selon le World Shipping Council. Plus de 150 milliards de dollars ont en outre déjà été investis dans la décarbonation.
Le secrétaire général de l’OMI, Arsenio Dominguez, a ainsi souligné que les réglementations seules ne suffiront pas. En marge du sommet, il a appelé à davantage d’investissements massifs dans le développement de carburants alternatifs et la modernisation des ports.
La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a mis en garde contre le risque d’exclusion des pays du Sud, qui dépendent du commerce maritime mais peinent à financer la modernisation de leurs flottes.
□ La Commission européenne a dévoilé le 5 juin son premier rapport de surveillance des importations visant à repérer les éventuels phénomènes de réorientation des produits - notamment chinois - vers l’UE suite aux hausses de tarifs aux États-Unis. L’outil, dont la création avait été annoncée début avril, s’appuie sur les données douanières pour détecter toute augmentation des volumes ou variation des prix inhabituelles et ainsi permettre une réaction rapide en cas de perturbation du marché européen. Le document identifie 55 types de produits de différentes sortes, tant agricoles que non-agricoles, qui d’après les chiffres « pourraient être exposés à une augmentation néfaste des importations (...) », indique la Commission. De fait, tous ces biens affichent à la fois une réduction des prix et des augmentations de volume par rapport à l'année précédente. Toutefois, selon le centre de recherche Global Trade Alert, seuls deux des 55 produits figurant sur la liste de la Commission correspondent à des marchandises que la Chine exporte vers les États-Unis en quantités suffisantes pour entraîner une réorientation significative. Il s’agit des appareils de cuisine et des lampes LED. Les auteurs de cette note sont ainsi sceptiques quant à l’existence à ce stade d’une réorientation massive des flux vers l’Europe.
□ Les médias français ont beaucoup relayé l’alerte lancée jeudi 5 juin par les Unions régionales de professionnels de santé-médecins libéraux (URPS-ML), à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement. Dans leur viseur, le cadmium, un métal lourd, cancérogène avéré, auquel les Français sont de plus en plus exposés — une « bombe sanitaire », selon l’URPS-ML. Comme le note un article fouillé du Point, le message alarmiste des médecins paraît toutefois truffé d’inexactitudes. De plus, en rendant les engrais phosphatés uniques responsables de l’augmentation de l’imprégnation des Français — sans évoquer la cigarette, pourtant première cause — et en se bornant à réclamer la baisse du niveau autorisé de ce métal lourd dans les engrais, les médecins font écho aux éléments de langage du Kremlin. La Russie, qui compte parmi les premiers exportateurs d’engrais phosphatés vers l’UE, dispose en effet d’un phosphate à faible teneur en cadmium, au contraire de son concurrent marocain, et s’emploie depuis des années à faire baisser la limite autorisée de ce métal lourd au niveau européen, pour tenter d’éliminer son rival du marché.
□ En visite d’État à Paris la semaine dernière, le président brésilien Lula a martelé sa volonté de voir l’accord commercial UE-Mercosur ratifié par la partie européenne. Le traité de libre-échange conclu par la présidente de la Commission Ursula von der Leyen le 6 décembre dernier suscite la colère parmi les agriculteurs européens – notamment français – qui s’inquiètent de la concurrence de produits ne respectant pas les normes du continent. Ils réclament, à l’instar d’Emmanuel Macron, l’introduction de « clauses miroirs » ou de « clauses de sauvegarde ». La France pousse ainsi pour une réouverture du texte, afin d’ajouter un protocole additionnel prévoyant de telles garanties. Paris tente dans le même temps de construire une minorité de blocage en ralliant des pays ayant exprimé des réticences (Pologne, Autriche, Italie, Belgique, Hongrie, Irlande …). La Commission et l’Allemagne, grands défenseurs de l’accord exercent des pressions contraires et s’attachent à le faire adopter à la majorité qualifiée pour contourner le « non » français. Alors que l’accord politique est en train d’être converti en texte juridique, une version finalisée pourrait être soumise au vote dès fin juin, ou début juillet, d’après Le Monde.
□ L’administration Trump pourrait-elle passer outre son climatoscepticisme pour mettre en place une taxe carbone aux frontières des États-Unis ? C’est ce que proposent en tout cas deux sénateurs républicains, Bill Cassidy (Louisiane) et Lindsey Graham (Caroline du Sud), dont le projet de « Foreign Pollution Fee Act », déposé début avril, aurait pour objectif « d’établir une concurrence équitable pour les industries américaines ». Ce dispositif introduirait ainsi une tarification en fonction des émissions de carbone pour une série d’importations dont « l'acier, les engrais, le ciment, l'aluminium, et les composants des panneaux solaires et des batteries (mais pas les énergies fossiles) », relève le Financial Times. Les deux élus mettent en avant les plus faibles émissions des produits américains, en moyenne, par rapport à la concurrence chinoise. Une note du Harvard’s Belfer Center parue la semaine dernière analyse les effets qu’aurait le mécanisme proposé et estime ses potentielles recettes à 40 milliards de dollars par an. Son adoption est cependant jugée à ce stade assez peu probable.
□ « Le gouvernement de Giorgia Meloni semble de plus en plus déterminé à réintroduire en Italie la technologie nucléaire, qui avait été bannie après un référendum en 1987 à la suite de la catastrophe de Tchernobyl », indiquait La Matinale Européenne dans son édition de lundi. Lors du Conseil Énergie du 16 juin à Luxembourg, le ministre italien de l'Énergie, Gilberto Pichetto Fratin, annoncera que l'Italie rejoindra l'Alliance nucléaire sur la scène européenne. Celle-ci avait été lancée par la France pour promouvoir cette source d'énergie à zéro émission lorsque la première Commission d'Ursula von der Leyen la pénalisait dans le cadre du Green Deal, explique cette lettre quotidienne sur les actualités de l’UE à laquelle nous vous recommandons de vous abonner. « Il y a un choix du gouvernement dans cette direction », a confirmé Pichetto Fratin. Et le ministre de souligner que l'Italie consomme actuellement « 310 milliards de kilowattheures [quand] la prévision est que dès 2040 nous serons à 600 milliards. Donc, quelque part, nous devons produire de l'énergie si nous voulons rester un pays de tête dans le monde, un pays riche et qui donne un avenir à nos enfants et petits-enfants ».
Cette édition a été préparée par Mathieu Solal, Alexandre Gilles-Chomel, Clément Solal et Sophie Hus.
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