Le flair de Claudia Sheinbaum... □ L'acier européen dans la tourmente □ Saadé drague Trump □ Le feuilleton panaméen □ Tensions franco-allemandes sur la défense
BLOCS#53 □ Bonjour, nous sommes le mercredi 12 mars et voici le cinquante-troisième épisode de votre condensé d’actualité utile sur le commerce international. Suivez-nous sur LinkedIn.
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Menacé de manière quasi-existentielle par les sanctions commerciales agitées par son voisin américain, le Mexique de Claudia Sheinbaum répond par beaucoup de calme et quelques concessions, sans jamais perdre de vue son intérêt national. Une attitude pour l’heure payante, qui pourrait inspirer les nombreux gouvernements qui subissent les foudres de Washington.
La Présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, face à la foule réunie sur le Zocalo de Mexico, dimanche. © Gobierno de México
SOULAGEMENT □ « Nous nous réunissons pour nous féliciter, car dans les relations avec les États-Unis, avec leur gouvernement, le dialogue et le respect ont prévalu, et les droits de douane ou les tarifs qui étaient appliqués aux produits que nous exportons vers le pays voisin ont été levés. C'est un succès pour nous tous », s’est félicitée dimanche la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, discourant devant une foule massive, à Mexico.
La cause de cette joie: la trêve accordée par le président américain, Donald Trump, qui menaçait de frapper tous les produits mexicains de droits de douane de 25%.
Bien que fragile – la trêve ne court que jusqu’au 2 avril – et limitée – elle ne concerne que les produits couverts par l’ACEUM, le traité de libre-échange qui lie les deux pays – , cette décision américaine a provoqué un soulagement à la hauteur de la menace quasi-existentielle que constituent, pour le Mexique, ces tarifs douaniers agités par M. Trump.
DÉFICIT CROISSANT □ L’économie nationale est en effet plus qu’étroitement liée à celle de son voisin du nord.
Dans un contexte de recomposition post-Covid des chaînes d’approvisionnement mondiales, le Mexique est ainsi devenu, en 2024, le premier fournisseur des États-Unis, dépassant la Chine et le Canada, avec des exportations atteignant plus de 500 milliards de dollars, soit une hausse de 6,4 % par rapport à l’année précédente.
Actuellement, plus de 80 % des exportations mexicaines sont destinées au marché américain. Dans l’autre sens, les États-Unis ont vendu pour plus de 334 milliards de dollars de marchandises au Mexique sur la même période.
Les exportations mexicaines concernent principalement l’industrie automobile, les pièces détachées et l’électroménager. En sens inverse, le Mexique importe des États-Unis d’importants volumes de produits agricoles et de dérivés pétroliers. En novembre 2024, la balance commerciale entre les deux pays affichait un excédent record de 171,8 milliards de dollars en faveur du Mexique.
Ce déficit commercial croissant a été l’un des principaux arguments de Donald Trump pour menacer d’un tarif douanier généralisé de 25 % sur les importations mexicaines.
M. Trump justifie également ces menaces par la nécessité de renforcer la sécurité frontalière, accusant ses voisins de ne pas faire les efforts nécessaires pour combattre la migration clandestine et le trafic de drogue vers les États-Unis.
AU FIL DES TRÊVES □ Presque deux mois après l’investiture du « Tariff Man », ces menaces n’ont toutefois pas été mises à exécution plus de quelques heures. Le 3 février, il a ainsi renoncé une première fois à ces sanctions qui devaient entrer en vigueur le lendemain (BLOCS#48), avant, donc, d’offrir une nouvelle trêve peu après l’entrée en vigueur de ces droits de douane, jeudi dernier.
Des reculades qui, si elles paraissent principalement liées aux menaces d’effondrement des marchés financiers américains, le sont aussi à l’attitude adoptée par Claudia Sheinbaum, qui suit fidèlement le précepte d’un célèbre dicton mexicain : « Celui qui se met en colère perd ».
Calme, pragmatique et mesurée, la présidente, en fonction depuis seulement 6 mois, a ainsi toujours privilégié le maintien du dialogue, en dépit des provocations outrancières de Donald Trump.
Quitte, parfois, à plier, en acceptant par exemple, dès le 3 février, d’envoyer 10 000 agents à la frontière américaine pour contenir la migration et le trafic de fentanyl. Une inflexion demandée par le président américain, qui a déjà permis d’arrêter des dizaines de criminels mexicains, et de saisir des tonnes de drogue.
Autre exemple de cette flexibilité : l’expulsion discrète, le 28 février, de 29 barons de la drogue vers les États-Unis. Parmi eux, Rafael Caro Quintero, ancien chef de l’un des cartels les plus violents du pays et responsable présumé de l’assassinat sous torture de l’agent infiltré de la DEA, Enrique Camarena, en 1985. Une concession sans doute entachée d’illégalité, qui envoie néanmoins un signal fort à Washington.
Mme Sheinbaum ne perd pas de vue pour autant les intérêts mexicains. Elle les défend publiquement, mais toujours avec calme et une certaine malice. Face aux dernières menaces de l’épouvantail de la Maison Blanche, elle a ainsi évoqué et affirmer disposer d’un « plan A, d’un plan B, C, D ou toute autre lettre de l’alphabet nécessaire », sans jamais en révéler le contenu.
FERMETÉ CANADIENNE □ Une attitude très différente de celle adoptée par le Canada, lui aussi très dépendant des États-Unis, et lui aussi menacé par des surtaxes de 25% sur ses produits par M. Trump.
Le gouvernement canadien a ainsi immédiatement menacé de répondre œil pour œil dent pour dent aux sanctions américaines. Ottawa, qui a obtenu la même trêve que Mexico quelques heures plus tard, jeudi, a certes accepté de suspendre ses contre-mesures, d'une valeur de 87,3 milliards de dollars sur les produits américains, mais seulement jusqu’au 2 avril, date de la fin de la trêve.
La fermeté canadienne ne s’arrête pas là. Doug Ford, le premier ministre de l'Ontario, a ainsi annoncé le maintien des droits de douane de 25 % sur l'électricité exportée vers le Michigan, le Minnesota et l’État de New York, qui alimente environ 1,5 million de foyers et d’entreprises américaines.
« Nous allons continuer à nous battre tant que la menace de tarifs douaniers ne sera pas écartée pour de bon », a-t-il déclaré lundi, allant jusqu’à menacer d’interrompre totalement ces exportations si Trump persiste dans sa guerre commerciale.
Mardi, le président américain a riposté en doublant les droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens, qui devaient passer à 50 % dès mercredi. Les États-Unis et l’Ontario ont néanmoins renoncé à ces sanctions in extremis.
L’attitude dure adoptée par le Canada, qui s’explique largement par les menaces territoriales dont il est ciblé par M. Trump et qui ont suscité un élan patriotique dans le pays de l’érable, ne semble pas moins susceptible de contribuer à provoquer une escalade commerciale entre les deux pays.
TRUMP CONQUIS □ A contrario, le pragmatisme de Mme Sheinbaum face aux États-Unis s’avère, pour l’heure, payant. Il est d’ailleurs salué, tant par les Mexicains, qui l’approuvent à 80%, que par le secteur privé.
« Des solutions doivent être trouvées par le dialogue et le respect des accords commerciaux, en évitant les décisions qui pourraient nuire à l'intégration économique de la région », a ainsi déclaré lundi Octavio de la Torre, président de la Confédération des chambres nationales de commerce, de services et de tourisme.
Plus surprenant : M. Trump lui-même semble conquis, qualifiant Mme Sheinbaum de « femme merveilleuse ».
Première femme élue à la tête du pays, issue de la gauche, climatologue et ancienne scientifique du GIEC, la sexagénaire n’a pourtant rien en commun avec son homologue américain.
Cette séquence politique ne lui a pas moins permis de se distinguer de son prédécesseur et mentor, Andrés Manuel Lopez Obrador, proche de Jean-Luc Mélenchon, qui s’était illustré par son dogmatisme et son isolationnisme.
Au-delà du contraste dans l’attitude, la présidente mexicaine a aussi tiré parti de ce bras de fer feutré avec Washington pour se saisir de problématiques négligées par l’administration précédente, notamment en matière de sécurité nationale.
LA PRUDENCE RESTE DE MISE □ Claudia Sheinbaum savoure donc son succès. La prudence reste toutefois de mise.
La trêve, fragile et limitée, ne donne de surcroît aucune garantie face aux autres menaces commerciales proférées par le président américain, et notamment les surtaxes sur l’acier et l’aluminium, qui doivent entrer en vigueur ce mercredi, ainsi que les « droits de douane réciproques » (BLOCS#50) promis par la Maison Blanche.
Sur ce dernier point, Claudia Sheinbaum se veut confiante : « Nous sommes optimistes, car le 2 avril, le gouvernement américain a annoncé qu'il imposerait des droits de douane réciproques à tous les pays du monde. Si un pays taxe les exportations américaines, les États-Unis feront de même. Mais le Mexique n'est pas concerné, car depuis 30 ans, nous avons signé deux traités commerciaux qui garantissent l'absence de droits de douane entre nos deux pays », a-t-elle affirmé dimanche.
Voilà au moins un danger qui semble écarté.
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DÉFENSE EN ACIER □ Pour l’industrie sidérurgique du Vieux continent, c’est la cerise sur le gâteau. A partir de ce mercredi 12 mars, des tarifs douaniers à hauteur de 25% viseront toutes les importations aux États-Unis d’acier et d’aluminium. Ces mesures, « sans exception ou exemption », prévues début février par un décret signé par Donald Trump, toucheraient en premier lieu le Canada, la Chine et le Mexique, les premiers pays exportateurs dans le pays.
Mais elles frapperaient aussi ces secteurs en Europe, déjà plongés dans une crise sans précédent (BLOCS#52). Selon les données d’Eurofer, depuis 2008, la production européenne a chuté de 30 %, tombant à 126 millions de tonnes en 2023.
Les acteurs européens, déjà pénalisés par les surcapacités de concurrents étrangers moins contraints par les exigences environnementales, se passeraient volontiers de ce nouveau défi. En particulier, les industriels allemands, italiens, et français, en tête des vendeurs européens de ces produits outre-Atlantique.
L’UE, comme la plupart des autres partenaires commerciaux, se tient en tout cas prête à riposter. « L'UE agira pour protéger ses intérêts économiques. Nous protégerons nos travailleurs, nos entreprises et nos consommateurs », avait ainsi fait savoir la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 10 février, juste après l’annonce de ces barrières sectorielles.
L’UE s’apprête a minima à réactiver ses mesures de représailles douanières contre certains produits achetés aux Etats-Unis - comme le bourbon, les motos Harley-Davidson et les bateaux - qui avaient été décrétées lorsque Donald Trump s’en était déjà pris, en 2018 lors de son premier mandat, à l’acier et à l’aluminium (respectivement à hauteur de 25 et 10%).
En octobre 2021, l’administration Biden et l’UE avaient fini par mettre ce conflit commercial sur pause en signant un accord provisoire. Ce dernier prévoyait que les tarifs européens seraient réappliqués fin mars 2025, à défaut d’un compromis entre Bruxelles et Washington d’ici là.
Cette fois, l’Union pourrait en outre frapper l’acier et l’aluminium américains de « tarifs réciproques », comme l’avait indiqué Emmanuel Macron le 28 février.
Au total, ce n’est pas moins de 4,8 milliards de dollars d’importations venues des Etats-Unis que l’UE devrait cibler par des droits de douanes allant jusqu’à 50%, rapporte le Financial Times.
Pour l’Europe, l’intérêt de répondre vite et fermement est aussi d'accroître sa capacité de dissuasion douanière. Outre ces barrières sectorielles, Donald Trump a promis le 28 février des droits de douane de 25 % sur tous les produits de l'UE à partir du 2 avril prochain.
ALLÉGEANCE MARSEILLAISE □ Donald Trump s’est dit « ravi », jeudi, de l’investissement de 20 milliards de dollars aux Etats-Unis sur les quatre prochaines années annoncé par le géant français du transport maritime CMA CGM.
En présence du patron du groupe, Rodolphe Saadé, le président a affirmé que cet investissement résultait « de l’élection » présidentielle, qui s’est notamment traduite par de « grandes protections » pour l’économie américaine.
L’investissement de l’armateur marseillais, qui pourrait conduire à la création de 10 000 emplois aux États-Unis, visera principalement à accroître la flotte de navires CMA CGM sous pavillon américain et à augmenter la capacité des principaux ports à conteneurs américains.
Il touchera aussi la logistique, ainsi que le fret aérien, avec l’établissement d’un « hub cargo aérien majeur à Chicago », a précisé M. Saadé.
De quoi renforcer significativement la présence de CMA-CGM dans le pays, où elle réalise déjà près de 25% de son chiffre d’affaires, et détient la compagnie américaine de transport maritime American President Lines.
L’annonce de M. Saadé, mise en scène à la manière d’une cérémonie d’allégeance dans le Bureau ovale, a d’abord surpris par son timing, en plein basculement géopolitique et au lendemain du discours solennel d’Emmanuel Macron ciblant la Russie et, dans une moindre mesure, les États-Unis.
Faisant fi de ce contexte international, M. Saadé semble surtout attaché à préserver ses actifs américains. Son annonce intervient ainsi deux jours après celle de son concurrent italo-suisse, MSC (voir ci dessous), avec dans les deux cas des promesses d’investissement de 20 milliards d’euros.
Les mouvements de ces deux armateurs semblent aussi avoir vocation à dissuader M. Trump de mettre en place les taxes portuaires que celui-ci avait brandies fin février.
Ces mesures cibleraient principalement les armateurs chinois, mais aussi ceux qui opèrent des bateaux chinois. Composée de 660 navires, la flotte de CMA CGM compte 250 navires construits en Chine dont une quarantaine sont déployés aux Etats-Unis.
Tout en se défendant d’avoir évoqué ce sujet avec M. Trump, M. Saadé a admis, dans un entretien accordé aux Échos : « Si cette réglementation était actée, cela créerait de réelles difficultés pour l'ensemble des compagnies maritimes. J'espère qu'un dialogue va se mettre en place pour trouver des solutions ».
Les parties prenantes doivent se retrouver d’ici une dizaine de jours pour discuter de ce projet fiscal américain.
□ Le feuilleton du canal de Panama semble se rapprocher de son épilogue avec l’accord trouvé en début de semaine dernière par le fonds d’investissement BlackRock et la multinationale hongkongaise CK Hutchinson. Aux termes de cet accord, le groupe dirigé par le milliardaire Li Ka-shing devrait en effet céder l’administration des ports d’entrée et de sortie du canal, par lequel transite 5% du commerce mondial de biens, à l’armateur italo-suisse MSC. Donald Trump, qui avait menacé (BLOCS#48) le pays d’Amérique centrale de représailles face à ce qu’il considère comme une emprise chinoise, s’est satisfait de cette prise de contrôle par MSC, dans un contexte de menace fiscale américaine sur les armateurs (voir ci dessus). Le deal trouvé va par ailleurs bien au-delà du Panama. Selon ses termes, le conglomérat hongkongais devrait, pour la modique somme de 22,8 milliards de dollars, céder à un consortium composé de BlackRock, MSC et le fonds souverain de Singapour GIC le contrôle de pas moins de 43 autres installations portuaires situées dans 23 pays - soit tous ses ports, sauf ceux situés sur les côtes chinoises et à Hong Kong. Cet accord global doit néanmoins encore être peaufiné. Pour l’heure, il ouvre une période de négociation exclusive de près de cinq mois avant finalisation espérée cet été.
□ L’inclusion ou non d’une préférence pour l’industrie européenne dans les investissements massifs de l’UE dans la défense (BLOCS#52) fait l’objet de tensions entre Paris et Berlin. Si la nécessité de réduire la dépendance aux Etats-Unis semble faire consensus, le toujours chancelier allemand Olaf Scholz a plaidé en fin de semaine dernière pour inclure « des pays qui travaillent étroitement [avec elle], tels que le Royaume-Uni, la Norvège, la Suisse et la Turquie », rapporte le Financial Times. Ce à quoi s’est opposé Emmanuel Macron, ardent défenseur de la préférence européenne. Ce débat ne concerne à ce stade qu’un instrument de 150 milliards d’euros maximum - dont nombre d’observateurs doutent de l’efficacité - par lequel la Commission européenne doit fournir des prêts à taux avantageux aux États membres pour réaliser ces investissements. L’essentiel du plan de 800 milliards d’euros présenté par l’exécutif européen s’appuie sur des ressources nationales (650 milliards, d’après les estimations de Bruxelles), pour lesquels les États membres resteront souverains dans leur choix. Ce débat sur la clause « made in EU » pourrait prendre une toute autre ampleur si les Vingt-Sept décidaient dans les prochaines semaines de reproduire la formule de l’emprunt commun, inaugurée avec le plan de relance post-pandémie, pour financer l’industrie de défense. Cette option, défendue entre autres par Emmanuel Macron, prend de plus en plus d’épaisseur, d’autant qu’outre-Rhin le futur chancelier Friedrich Merz n’hésite pas à chambouler les dogmes allemands.
□ « Nous ne reconnaissons pas nos frères et soeurs norvégiens », assènent les directeurs des rédactions du Dagens Nyheter (Suède) et du Politikken (Danemark) dans une tribune retentissante publiée fin février par l’Aftenposten, le journal le plus lu de Norvège. Leur reproche ? Leur voisin riche en ressources fossiles consent un effort budgétaire pour Kiev moindre que celui des autres nations scandinaves, alors qu’il a gagné « grâce » à la guerre en Ukraine « au moins 1 000 milliards de couronnes (85 milliards d’euros) qui resteront en Norvège ». Dans sa dernière édition, L’envers du globe, une newsletter centrée sur la géopolitique et l’économie, propose une analyse passionnante sur ce hiatus nordique.
□ « Un magot de 250 milliards d'euros dort dans l’UE et fructifie », notent nos amis de La Matinale européenne, une newsletter centrée sur l’actualité de l’UE, dans leur édition datée de mardi. « Les avoirs russes gelés, comme tous les magots, suscitent des convoitises et déchirent les Européens entre les partisans de leur saisie pour financer la défense européenne et la reconstruction de l’Ukraine et les prudents, inquiets des conséquences pour la crédibilité financière de l’Union européenne et de sa monnaie », analysent-ils dans un article très intéressant et, comme toujours, bien informé.
□ À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement a publié samedi une infographie sur la contribution des femmes aux exportations. Conclusion : malgré des progrès tangibles, la contribution des femmes est toujours minoritaire dans tous les secteurs. La parité semble néanmoins à portée de fusil dans les services, où la contribution des femmes est de 45% au niveau mondial.
Cette édition a été préparée par Clément Solal, Antonia Przybyslawski, Mathieu Solal et Sophie Hus.
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